Des abeilles

Il est compliqué de maintenir une race spécifique d’abeilles du fait de la grande liberté de cet insecte butineur. En effet, une reine qui part faire son vol de fécondation peut alors accomplir de grandes distances pour retrouver des congrégations de mâles (appelés « faux-bourdons ») qui la féconderont les uns après les autres. Or, ces mâles peuvent être des représentant de différentes races. Ce qui donnera une descendance très « carrefour du monde » lorsque cette reine commencera sa ponte. Ceci pour dire que ceux qui garantissent que leurs abeilles sont de telle race plutôt que de telle autre sont probablement des apiculteurs qui pratiquent l’insémination artificielle.

Chez nous, priorité à la nature et à la vie ! Moins l’homme y met son grain de sel, mieux c’est …

A ce jour, nous possédons une vingtaine de ruches en bois (et oui, il en existe en plastique ou même formées dans de vieux troncs d’arbres!). Toutes installés chez nous et toutes sédentaires. Contrairement à ceux qui font de la transhumance en déplaçant leurs ruches sur des territoires variés pour suivre des floraisons spécifiques qui pourraient avoir lieu ici ou là (cas bien connu du miel de lavande par exemple).

La transhumance demande un matériel et une disponibilité très spécifiques. Elle nécessite aussi de connaître les différentes périodes de floraisons des différentes espèces de végétaux.

Mais elle a selon nous quelque chose de pernicieux : elle déséquilibre des écosystèmes. En effet, comment penser que l’arrivée de 30 ruches durant 2 semaines sur un territoire donné est sans conséquence pour la faune et la flore locale ? Une ruche au plus fort de la saison peut contenir jusqu’à 60,000 individus. Donc 30 ruches X 60,000 = 1,800,000 butineurs potentiels en plus sur une aire déjà visitée par les butineurs locaux ne générerait pas de déséquilibre ? Mon œil….

Nous faisons le choix de ne faire qu‘une sorte récolte par an, généralement fin juillet/début août afin d’avoir un miel polyfloral chargé de plein de saveurs apportées par tous les végétaux qui auront été visités par les abeilles. Moi qui adore les miels monofloraux de châtaignier  ou de tilleul, je peux vous affirmer que rien de vaut un miel polyforal qui vous envoie toutes ses saveurs !

Ainsi, chez nous, les abeilles visitent : pissenlit, prunier, cerisier, châtaignier, aubépine, saule, tilleul, cerisier, pommier, poirier, sapin, acacia, toutes fleurs des champs sans compter les fleurs des légumes de notre potager. La liste est bien entendu non exhaustive tellement notre fond de vallée est préservé !